Mi lista de blogs
martes, 30 de junio de 2015
domingo, 28 de junio de 2015
OBITER DICTUM
“Cuando nos transformamos radicalmente,
nuestros amigos, los que no se han transformado, se convierten en los fantasmas
de nuestro propio pasado; su voz resuena en nuestros oídos como si viniera de
la región de las sombras, como si nos oyésemos a nosotros mismos, más jóvenes,
pero más duros y menos maduros.”
sábado, 27 de junio de 2015
miércoles, 24 de junio de 2015
martes, 23 de junio de 2015
OBITER DICTUM
“En
la locura, cualquiera que sea su naturaleza, nos es forzoso reconocer, por una
parte, la libertad negativa de una palabra que ha renunciado a hacerse
reconocer, o sea lo que llamamos, obstáculo a la transferencia, y, por otra
parte, la formación singular de un delirio que –fantástico o
cosmológico: interpretativo, reivindicador o idealista—objetiva al sujeto en un
lenguaje sin dialéctica.”
Jacques
Lacan
lunes, 22 de junio de 2015
Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA
LES FRERES
Dans un chemin banal
du côté de la Somme
il y avait quatre homme
set pas de caporal
Le premier s’appelait Jules.
Il posait des gouttières et réparait les vitres
et dans sa vie privée, il était somnambule
Tous les lundis matin, il avait mal au crâne
Y a qu’à la fin d’la s’maine que l’on se porte bien
Ses cheveux étaient frisés
nez droit, yeux bleus
bouche ordinaire, et menton rond
taille : un mètre soixante-deux
signes particuliers : néant.
Un jour, il fit la connaissance
d’une fille très remarquable,
elle n’était pas comme les autres.
Vu qu’il penchait pour la décence
et qu’elle voulait rester convenable
ils firent de leur côté ce que l’on fait du nôtre,
ils eurent de ce fait deux enfants sans effort.
Le second s’appelait Victor.
Il vendait des cravates et des pierres à briquet
et dans sa vie privée, il souffrait de ses cors.
Tous les lundis matin, il buvait beaucoup d’eau
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Son nez? Un nez busqué
zyeux noirs, cheveux noirs
bouche ordinaire, menton rond
taille : un mètre cinquante-huit
signes particuliers : néant.
Un jour qu’il allait au travail
une fille au regard troublant
vint à passer sur son chemin.
Cela fit sortir de ses rails
le wagon de ses sentiments,
il leur vint donc l’idée de s’ coller le lend’main.
Tous les samedis soir, ils jouaient au billard.
Le troisième s’appelait Léon.
Il était chien dentiste et vivait de chicots
et dans sa vie privée, il avait des visions
Tous les lundis matin, il avait la bouche sèche,
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Ses yeux avaient des reflets verts
cheveux châtain, nez en trompette
bouche ordinaire, menton rond,
taille : un mètre soixante-sept
signes particuliers : néant.
Un beau jour, il eut l’avantage
de s’aventurer par hasard
dans la chambre de sa servante
qui vivait au sixième étage.
Il y retourna tous les soirs
mais la douce Marie devint si fainéante
qu’il lui offrit son lit et lui paya une bonne.
L’ dernier s’ nommait Michel.
L’ dernier s’ nommait Michel, il était cuisinier
et dans sa vie privée, il avait la gravelle
Tous les lundis matin, sa mâchoire lui f’sait mal,
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Ses cheveux étaient roux foncé
nez moyen, œils bruns
bouche ordinaire, menton rond
taille? Un mètre quatre-vingts
signes particuliers : néant.
Un jour, il lui tomba la chance
de nouer quelques relations
avec la jolie Marinette
qui exerçait avec conscience
-de modiste- la profession.
C’est pour elle, un beau soir qu’il conçut la recette
de l’organdi en croûte à la sauce aux dentelles.
Comme ils étaient copains, ils s’habillaient pareil,
un pantalon crasseux, des bandes molletières,
une lourde capote en tissu pour chevaux
un fusil tout graisseux, d’ignobles godillots ;
Comme ils étaient copains ils ne se quittaient pas
ils mettaient tout ensemble et se partageaient tout :
nez busqué, nez moyen, nez droit, nez en trompette,
bouche ordinaire, menton rond.
Même, depuis un bout de temps,
comme ils étaient copains, ils s’habillaient pareil :
on ne f’sait pas d’jaloux : y avait pour chacun d’eux
un bon mètre de terre avec une petite croix.
Dans un chemin banal
du côté de la Somme
il y avait quatre homme
set pas de caporal
Le premier s’appelait Jules.
Il posait des gouttières et réparait les vitres
et dans sa vie privée, il était somnambule
Tous les lundis matin, il avait mal au crâne
Y a qu’à la fin d’la s’maine que l’on se porte bien
Ses cheveux étaient frisés
nez droit, yeux bleus
bouche ordinaire, et menton rond
taille : un mètre soixante-deux
signes particuliers : néant.
Un jour, il fit la connaissance
d’une fille très remarquable,
elle n’était pas comme les autres.
Vu qu’il penchait pour la décence
et qu’elle voulait rester convenable
ils firent de leur côté ce que l’on fait du nôtre,
ils eurent de ce fait deux enfants sans effort.
Le second s’appelait Victor.
Il vendait des cravates et des pierres à briquet
et dans sa vie privée, il souffrait de ses cors.
Tous les lundis matin, il buvait beaucoup d’eau
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Son nez? Un nez busqué
zyeux noirs, cheveux noirs
bouche ordinaire, menton rond
taille : un mètre cinquante-huit
signes particuliers : néant.
Un jour qu’il allait au travail
une fille au regard troublant
vint à passer sur son chemin.
Cela fit sortir de ses rails
le wagon de ses sentiments,
il leur vint donc l’idée de s’ coller le lend’main.
Tous les samedis soir, ils jouaient au billard.
Le troisième s’appelait Léon.
Il était chien dentiste et vivait de chicots
et dans sa vie privée, il avait des visions
Tous les lundis matin, il avait la bouche sèche,
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Ses yeux avaient des reflets verts
cheveux châtain, nez en trompette
bouche ordinaire, menton rond,
taille : un mètre soixante-sept
signes particuliers : néant.
Un beau jour, il eut l’avantage
de s’aventurer par hasard
dans la chambre de sa servante
qui vivait au sixième étage.
Il y retourna tous les soirs
mais la douce Marie devint si fainéante
qu’il lui offrit son lit et lui paya une bonne.
L’ dernier s’ nommait Michel.
L’ dernier s’ nommait Michel, il était cuisinier
et dans sa vie privée, il avait la gravelle
Tous les lundis matin, sa mâchoire lui f’sait mal,
y a qu’à la fin d’la s’main que l’on se porte bien.
Ses cheveux étaient roux foncé
nez moyen, œils bruns
bouche ordinaire, menton rond
taille? Un mètre quatre-vingts
signes particuliers : néant.
Un jour, il lui tomba la chance
de nouer quelques relations
avec la jolie Marinette
qui exerçait avec conscience
-de modiste- la profession.
C’est pour elle, un beau soir qu’il conçut la recette
de l’organdi en croûte à la sauce aux dentelles.
Comme ils étaient copains, ils s’habillaient pareil,
un pantalon crasseux, des bandes molletières,
une lourde capote en tissu pour chevaux
un fusil tout graisseux, d’ignobles godillots ;
Comme ils étaient copains ils ne se quittaient pas
ils mettaient tout ensemble et se partageaient tout :
nez busqué, nez moyen, nez droit, nez en trompette,
bouche ordinaire, menton rond.
Même, depuis un bout de temps,
comme ils étaient copains, ils s’habillaient pareil :
on ne f’sait pas d’jaloux : y avait pour chacun d’eux
un bon mètre de terre avec une petite croix.
Boris
Vian.
viernes, 19 de junio de 2015
miércoles, 17 de junio de 2015
OBITER DICTUM
“Pero una filosofía como la de Hegel no
puede responder de modo tan arbitrario, o tan caritativo, a tan inquietante
pregunta; la creación del mundo por Dios o, dicho en términos metafísicos, el
autodesenvolvimiento de la Idea ,
no es algo arbitrario, sino necesario. Esta necesidad no puede ser otra que la
insuficiencia de la primitiva Idea, que la urgencia que la Idea tiene de salir de sí
misma para ver si hay, en ese fuera de ella que es en sí misma, algo que pueda
complacerla. Lo que la Idea
encuentra en esta salida de sí, es, por lo pronto, lo opuesto a ella; al salir
de sí misma, la Idea
se enajena, se pone fuera de sí y pierde su primitiva cordura. Mas la primitiva
cordura de la Idea ,
su estar, quieta y sosegadamente, en sí misma, era la cordura del inocente, del
que cierra los ojos ante el error, la maldad y la culpa. La bondad de la Idea era, por así decirlo, la
del que no se ha encontrado con el mal y, por tanto, no ha podido ni sucumbir a
él ni vencerlo. La verdad y la pureza del inocente son siempre menos valiosas
que la bondad y la pureza del que ha conocido el mal y, en vez de huir de él,
ha iniciado con él un movido y dramático diálogo. Sólo el que ha vivido en
medio del error y de la culpa, sólo el que ha tenido la experiencia del mal, es
decir, sólo el que se ha vuelto una vez loco puede ser al final, cuando ha
regresado sobre sí mismo, definitiva y plenamente cuerdo.”
José Ferrater Mora.
lunes, 15 de junio de 2015
ALLÁ EN LAS INDIAS
COMO UN RELOJ
“Cuando de un reloj se considera con especulación su todo, fuerza será dar gusto al entendimiento; pero si le dividen en partes, echando mano de un solo hierrezuelo, no pueden dejar de dar con él en un rincón, juzgándole cada uno por cosa sin provecho. Curioso lector, los libros tienen a este reloj gran semejanza, que leyendo su todo, no pueden dejar de dar gusto su artificio y doctrina; pero si se leen en parte, también será fuerza arrinconarle juzgándole sin provecho. Yo no pienso pasar sin entrar en juicio; ni tampoco quiero pedir que el que hubiere de ser juez de este libro curse veintiocho años de esta escuela, como yo lo he hecho, para que derechamente lo pueda·ser, o que después de cursada se ponga a escribir y trabajar otro, en tanta calamidad de tres años de pretensiones como yo he tenido. Pero a lo menos suplicarle he que, primero que adicione, haya pasado todo el libro, para que cada parte se incorpore en el intento, que espero en Dios que en la especulación cada uno hallará el todo del reloj y le parecerá bien: así, el que tuviere la práctica de lo que se trata, como el de teórica. Las causas que me obligaron a escribir este libro, la principal fue, servir a la Majestad Real, alentando aquella milicia que tan dejativa está, y también dar escuela de ella a muchos caudillos que en aquellas partes emprenden conquistas y pacificaciones sin ningún conocimiento, que son causa de que se pierdan mal nuestros españoles no quedando ellos ganados. Obligóme asimismo la afición que a este arte de la milicia he tenido desde el día que ceñí espada, siguiéndola en Italia, y armadas, y en Indias, donde comencé con el cargo de maestre de campo, y entrando en el de caudillo general, fueron por mi cuenta y riesgo todas las jornadas y conquistas que se me encargaron, que no fueron pocas. Por la manera que fabriqué este libro, fue el darle nombre de Milicia y descripción de las Indias, repartiéndolo en cuatro libros, poniendo por principio una exhortación para mover y dar lumbre al intento; y por postre añadida la descripción de las Indias. Obligóme a lo hacer, el ver algunos libros que de ello tratan, que comprenden poco, y como son escritos por relaciones, tienen muchos errores, y para que los que viven en estas partes alcancen las cosas con la mísma verdad que allá pasan. Asimismo añadí un breve Compendio de la Esfera, porque el discurso con que trato toda cosa de Indias en la descripción me obligó a lo hacer, tratando tan solamente lo necesario, porque mi intento no fuese, y también por engolosinar a los que siguen aquella milicia, que tanto carecen de su compuesto, obligándoles a que la estudien aprovechándose de Sacrabosco y otros autores graves. Vale.
Bernardo de Vargas Machuca.
Milicia Indiana.
sábado, 13 de junio de 2015
Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA
TESTIGO
Apenas alentaba.
Pero atendí su canto
queriendo darle vida. Proseguía
el mirlo en aquel árbol de flores de papel
pasándome el relevo
cuando vino su hedor, como un hocico frío
a decirme la hora.
María Victoria Atencia
viernes, 12 de junio de 2015
miércoles, 10 de junio de 2015
OTRA BALSA EN EL AQUERONTE
EL VIAJERO Y LOS DIOSES
“Cuéntame, Musa, la historia del hombre
de muchos senderos, que anduvo errante muy mucho después de Troya sagrada
asolar; vio muchas ciudades de hombres y conoció su talante, y dolores sufrió
sin cuento en el mar tratando de asegurar la vida y el retorno de sus compañeros. Mas no consiguió salvarlos,
con mucho quererlo, pues de su propia insensatez sucumbieron víctimas, ¡locas!
de Hiperión Helios las vacas comieron, y en tal punto acabó para ellos el día
del retorno. Diosa, hija de Zeus, también a nosotros, cuéntanos algún pasaje de
estos sucesos.
Ello es que todos los demás, cuantos
habían escapado a la amarga muerte, estaban en casa, dejando atrás la guerra y
el mar. Sólo él estaba privado de regreso y esposa, y lo retenía en su cóncava
cueva la ninfa Calipso, divina entre las diosas, deseando que fuera su esposo.
Y el caso es que cuando transcurrieron
los años y le llegó aquel en el que los dioses habían hilado que regresara a su
casa de Ítaca, ni siquiera entonces estuvo libre de pruebas; ni cuando estuvo
ya con los suyos. Todos los dioses se compadecían de él excepto Poseidón, quién
se mantuvo siempre rencoroso con el divino Odiseo hasta que llegó a su tierra.
Pero había acudido entonces junto a los Etíopes
que habitan lejos (los Etíopes que están divididos en dos grupos, unos donde se
hunde Hiperión y otros donde se levanta), para asistir a una hecatombe de toros
y carneros; en cambio, los demás dioses estaban reunidos en el palacio de Zeus
Olímpico. Y comenzó a hablar el padre de hombres y dioses, pues se había
acordado del irreprochable Egisto, a quien acababa de matar el afamado Orestes,
hijo de Agamenón. Acordose, pues, de este, y dijo a los inmortales su palabra:
— ¡Ay, ay, cómo culpan los mortales a los
dioses!, pues de nosotros, dicen, proceden los males. Pero también ellos por su estupidez soportan
dolores más allá de lo que les corresponde. Así, ahora Egisto ha desposado
—cosa que no le correspondía— a la esposa legítima del Atrida y ha matado a
este al regresar; y eso que sabía que moriría lamentablemente, pues le habíamos
dicho, enviándole a Hermes, al vigilante Argifonte, que no le matara ni
pretendiera a su esposa. "Que habrá una venganza por parte de Orestes
cuando sea mozo y sienta nostalgia de su tierra." Así le dijo Hermes, mas
con tener buenas intenciones no logró persuadir
a Egisto. Y ahora las ha pagado todas juntas.
Y le contestó luego la diosa de ojos
brillantes, Atenea:
«Padre nuestro Cronida, supremo entre los
que mandan, ¡claro que aquél yace víctima de una muerte justa!, así perezca
cualquiera que cometa tales acciones. Pero es por el prudente Odiseo por quien
se acongoja mi corazón, por el desdichado que lleva ya mucho tiempo lejos de
los suyos y sufre en una isla rodeada de corriente donde está el ombligo del
mar. La isla es boscosa y en ella tiene
su morada una diosa, la hija de
Atlante, de pensamientos perniciosos, el que conoce las profundidades de todo
el mar y sostiene en su cuerpo las
largas columnas que mantienen apartados Tierra y Cielo. La hija de este lo
retiene entre dolores y lamentos y trata continuamente de hechizarlo con suaves
y astutas razones para que se olvide de Ítaca; pero Odiseo, que anhela ver
levantarse el humo de su tierra, prefiere morir. Y ni aun así se te conmueve el
corazón, Olímpico. ¿Es que no te era grato Odiseo cuando en la amplia Troya te
sacrificaba víctimas junto a las naves aqueas?
¿Por qué tienes tanto rencor, Zeus?»
Y le contestó el que reúne las nubes,
Zeus:
«Hija mía, ¡qué palabra ha escapado del
cerco de tus dientes! ¿Cómo podría olvidarme tan pronto del divino Odiseo,
quien sobresale entre los hombres por su astucia y más que nadie ha ofrendado
víctimas a los dioses inmortales que
poseen el vasto cielo? Pero Poseidón, el que conduce su carro por la tierra,
mantiene un rencor incesante y obstinado por causa del Cíclope a quien aquél
privó del ojo, Polifemo, igual a los dioses, cuyo poder es el mayor entre los
Cíclopes. Lo parió la ninfa Toosa, hija de Forcis, el que se cuida del estéril
mar, uniéndose a Poseidón en profunda cueva. Por esto, Poseidón, el que sacude
la tierra, no mata a Odiseo, pero lo hace andar errante lejos de su tierra
patria. Conque, vamos, pensemos todos los aquí presentes sobre su regreso, de
forma que vuelva. Y Poseidón depondrá su cólera; que no podrá él solo rivalizar
frente a todos los inmortales dioses contra la voluntad de estos.»”
Homero. La Odisea.
martes, 9 de junio de 2015
OBITER DICTUM
“El sistema escolar, custodio de la cultura de la imprenta, no
tiene lugar para el individuo rudo. En realidad, es la tolva homogeneizadora en
la que arrojamos a nuestros integrales párvulos para elaborarlos. Algunos de
los poemas más memorables de la lengua inglesa pertenecen a Lucy de Wordsworth,
de una parte, y a Among Schoolchildren (Entre escolares), de Yeats, por otra.
Unos y otros reflejan gran preocupación por el punzante conflicto entre el
orden, en los sistemas cerrados y uniformes, y la espontaneidad del mundo del
espíritu. El inherente conflicto que también describe Friedenberg, está en el
centro mismo de la tecnología de la imprenta, que aísla al individuo y, sin
embargo, también crea grupos masivos por medio del nacionalismo vernáculo.”
Marshall Mcluhan.
lunes, 8 de junio de 2015
Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA
SEPTEMBER
We sit late, watching the dark slowly unfold:
No clock counts this.
When kisses are repeated and the arms hold
There is no telling where time is.
It is midsummer: the leaves hang big and still:
Behind the eye a star,
Under the silk of the wrist a sea, tell
Time is nowhere.
We stand; leaves have not timed the summer.
No clock now needs
Tell we have only what we remember:
Minutes uproaring with our heads
Like an unfortunate King's and his Queen's
When the senseless mob rules;
And quietly the trees casting their crowns
Into the pools.
Ted Hugues.
domingo, 7 de junio de 2015
sábado, 6 de junio de 2015
Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA
¿CÓMO DECÍA USTED, AMIGO MÍO?
¿Cómo decía usted, amigo mío?
¿Qué el amor es un río? No es extraño.
Es ciertamente un río
que, uniéndose al confluente del desvío,
va a perderse en el mar del desengaño.
Rubén Darío
viernes, 5 de junio de 2015
miércoles, 3 de junio de 2015
OTRA BALSA EN EL AQUERONTE
LA TRAGEDIA DEL HOMBRE QUE BUSCA EMPLEO
“La persona que tenga la saludable costumbre de levantarse
temprano, y salir en tranvía a trabajar o a tomar fresco, habrá a veces
observado el siguiente fenómeno:
Una puerta de casa comercial con la cortina metálica medio corrida.
Frente a la cortina metálica, y ocupando la vereda y parte de la calle, hay un
racimo de gente. La muchedumbre es variada en aspecto. Hay pequeños y grandes,
sanos y lisiados. Todos tienen un diario en la mano y conversan animadamente
entre sí.
Lo primero que se le ocurre al viajante inexperto es de que allí ha
ocurrido un crimen trascendental, y siente tentaciones de ir a engrosar el
número de aparentes curiosos que hacen cola frente a la cortina metálica, mas a
poco de reflexionarlo se da cuenta de que el grupo está constituido por gente
que busca empleo, y que ha acudido al llamado de un aviso. Y si es observador y
se detiene en la esquina podrá apreciar este conmovedor espectáculo.
Del interior de la casa semiblindada salen cada diez minutos
individuos que tienen el aspecto de haber sufrido una decepción, pues
irónicamente miran a todos los que les rodean, y contestando rabiosa y
sintéticamente a las preguntas que les hacen, se alejan rumiando desconsuelo.
Esto no hace desmayar a los que quedan, pues, como si lo ocurrido fuera un
aliciente, comienzan a empujarse contra la cortina metálica, y a darse de
puñetazos y pisotones para ver quien entra primero. De pronto el más ágil o el
más fuerte se escurre adentro y el resto queda mirando la cortina, hasta que aparece
en escena un viejo empleado de la casa que dice:
-- Pueden irse, ya hemos tomado empleado.
Esta incitación no convence a los presentes, que estirando el
cogote sobre el hombro de su compañero comienzan a desaforar desvergüenzas, y a
amenazar con romper los vidrios del comercio. Entonces, para enfriar los
ánimos, por lo general un robusto portero sale con un cubo de agua o armado de
una escoba y empieza a dispersar a los amotinados. Esto no es exageración. Ya
muchas veces se han hecho denuncias semejantes en las seccionales sobre este
procedimiento expeditivo de los patrones que buscan empleados.
Los patrones arguyen que ellos en el aviso pidieron expresamente
"un muchacho de dieciséis años para hacer trabajos de escritorio", y
que en vez de presentarse candidatos de esa edad, lo hacen personas de treinta
.años, y hasta cojos y jorobados. Y ello es en parte cierto. En Buenos Aires,
"el hombre que busca empleo" ha venido a constituir un tipo sui
generis. Puede decirse que este hombre tiene el empleo de "ser hombre que
busca trabajo".
El hombre que busca trabajo es frecuentemente un individuo que
oscila entre los dieciocho y veinticuatro años. No sirve para nada. No ha
aprendido nada. No conoce ningún oficio. Su única y meritoria aspiración es ser
empleado. Es el tipo del empleado abstracto. El quiere trabajar, pero trabajar
sin ensuciarse las manos, trabajar en un lugar donde se use cuello; en fin,
trabajar "pero entendámonos... decentemente".
Y un buen día, día lejano, si alguna vez llega, él, el profesional
de la busca de empleo, se "ubica". Se ubica con el sueldo mínimo,
pero qué le importa. Ahora podrá tener esperanzas de jubilarse. Y desde ese
día, calafateado en su rincón administrativo espera la vejez con la paciencia
de una rémora.
Lo trágico es la búsqueda del empleo en casas comerciales. La
oferta ha llegado a ser tan extraordinaria, que un comerciante de nuestra
amistad nos decía:
--Uno no sabe con qué empleado quedarse. Vienen con certificados.
Son inmejorables.
Comienza entonces el interrogatorio:
-¿Sabe usted escribir
a máquina?
-Sí, ciento cincuenta
palabras por minuto.
-¿Sabe usted
taquigrafía?
-Sí, hace diez años.
-¿Sabe usted
contabilidad?
-Soy contador
público.
-¿Sabe usted inglés?
-Y también francés.
-¿Puede ofrecer una
garantía?
-Hasta diez mil pesos
de las siguientes firmas.
-¿Cuánto quiere
ganar?
-Lo que ustedes
acostumbran pagar.
-Y el sueldo que se
les paga a esta gente --nos decía el aludido comerciante-- no es nunca superior
a ciento cincuenta pesos. Doscientos pesos los gana un empleado con
antigüedad... y trescientos... trescientos es lo mítico. Y ello se debe a la
oferta. Hay farmacéuticos que ganan ciento ochenta pesos y trabajan ocho horas
diarias, hay abogados que son escribientes de procuradores, procuradores que
les pagan doscientos pesos mensuales, ingenieros que no saben qué cosa hacer
con el título, doctores en química que envasan muestras de importantes
droguerías. Parece mentira y es cierto.
La interminable lista de "empleados ofrecidos" que se lee
por las mañanas en los diarios es la mejor prueba de la trágica situación por
la que pasan millares y millares de personas en nuestra ciudad. Y se pasan
éstas los años buscando trabajo, gastan casi capitales en tranvías y
estampillas ofreciéndose, y nada... la ciudad está congestionada de empleados.
Y sin embargo, afuera está la llanura, están los campos, pero la gente no
quiere salir afuera. Y es claro, termina tanto por acostumbrarse a la falta de
empleo que viene a constituir un gremio, el gremio de los desocupados. Sólo les
falta personería jurídica para llegar a constituir una de las tantas sociedades
originales y exóticas de las que hablará la historia del futuro.”
Roberto Artl. Aguafuertes porteñas. Editorial Losada.
martes, 2 de junio de 2015
lunes, 1 de junio de 2015
OBITER DICTUM
“El arte de torear es muy sencillo: ¿que viene el
toro?... Se aparta usted. ¿Que no se aparta usted?... Le aparta a usted el
toro...”
Rafael Molina Sánchez, Lagartijo
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