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martes, 17 de septiembre de 2024

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA




REDOUBLEMENT

 

     Sur la médiane du soir, le branle intermittent, le môle éclairé d’une darse, et son refus de sommeil.

 

     Le visage de la mort et les paroles de l’amour : la couche d’une plage sans fin avec des vagues y précipitant des galets – sans fin. Et la pluie apeurée faisant pont, pour ne pas apaiser.


René Char.


lunes, 19 de febrero de 2024

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA





REDOUBLEMENT

 

     Sur la médiane du soir, le branle intermittent, le môle éclairé d’une darse, et son refus de sommeil.

 

     Le visage de la mort et les paroles de l’amour : la couche d’une plage sans fin avec des vagues y précipitant des galets – sans fin. Et la pluie apeurée faisant pont, pour ne pas apaiser.


René Char.


sábado, 1 de julio de 2023

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA

 




LE CHIEN DE COEUR

 

Dans la nuit du 3 au 4 mai 1968 la foudre que j'avais si souvent regardée avec envie dans le ciel éclata dans ma tête, m'offrant sur un fond de ténèbres propres à moi le visage aérien de l'éclair emprunté à l'orage le plus matériel qui fût. Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j'aurais encore un pas à faire avant de m'endormir, d'être rendu éparpillé à l'univers pour toujours. Le chien de coeur n'avait pas geint.


La foudre et le sang, je l'appris, sont un.


René Char.


lunes, 8 de febrero de 2016

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA





LA COMPAGNE DU VANNIER


    Je t'aimais. J'aimais ton visage de source ravine par l'orage et le chiffre de ton domaine enserrant mon baiser. Certains se confient à une imagination toute ronde. Aller me suffit. J'ai rapporté du désespoir un panier si petit, mon amour, qu'on a pu le tresser en osier.


René Char.

jueves, 9 de junio de 2011

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA






                 LES SOLEILS CHANTEURS


Même si nous ne sommes pas tant que ça à aimer cet auteur...
Les disparitions inexplicables
Les accidents imprévisibles
Les malheurs un peu gros
Les catastrophes de tout ordre
Les cataclysmes qui noient et carbonisent
Le suicide considéré comme un crime
Les dégénérés intraitables
Ceux qui s'entourent la tête d'un tablier de forgeron
Les naïfs de première grandeur
Ceux qui descendent le cercueil de leur mère au fond d'un puits
Les cerveaux incultes
Les cervelles de cuir
Ceux qui hivernent à l'hôpital et que leur linge éclaté enivre encore
La mauve des prisons
L'ortie des prisons
La pariétaire des prisons
Le figuier allaiteur de ruines
Les silencieux incurables
Ceux qui canalisent l'écume du monde souterrain
Les amoureux dans l'extase
Les poètes terrassiers
Les magiciens à l'épi
Régnent température clémente autour des fauves embaumeurs du          [travail.


René Char