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viernes, 24 de agosto de 2018

OTRA BALSA EN EL AQUERONTE






LA CRUELDAD DE LA VIDA

Al final de la vida llega un momento en que todo, todo lo que uno ha experimentado durante tantos años, todo lo que esperaba, todo en lo que confiaba, de repente queda sin perspectiva ni sentido. Tal es la fase que me toca vivir ahora. Estar cada día junto a esta mujer maravillosa, amada y noble, que conocía mi vida desde la otra orilla, desde el lado personal, y presenciar su declive lento y silencioso: no esperar nada, no oponerse al dolor, aceptar la impotencia, conducir a la mujer más querida hacia la salida de la vida, tambaleándome en esta oscuridad permanente. Y no sé cómo será, pero ya no le doy más vueltas, me limito a continuar día a día y noche a noche mi camino por los infiernos. Tal vez existan los milagros (digo «tal vez» porque en el universo todo lo que el hombre piensa y espera es posible), pero la cruel realidad en sí ya se manifiesta como un milagro, un milagro infame. Llega el tiempo en que uno ya no espera respuestas, no discute con el destino, lo abraza. Hay que aceptar el destino. No existe otro modo de soportar la crueldad de la vida.

Sándor Márai.
Diarios 1984-89.
Editorial Salamandra.

martes, 13 de octubre de 2015

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA






J'ai eu le courage de regarder en arrière
Les cadavres de mes jours
Marquent ma route et je les pleure
Les uns pourrissent dans les églises italiennes
Ou bien dans de petits bois de citronniers
Qui fleurissent et fructifient
En même temps et en toute saison
D'autres jours ont pleuré avant de mourir dans des tavernes
Où d'ardents bouquets rouaient
Aux yeux d'une mulâtresse qui inventait la poésie
Et les roses de l'électricité s'ouvrent encore
Dans le jardin de ma mémoire

Guillaume Apollinaire.

jueves, 9 de junio de 2011

Y EL ÓBOLO BAJO LA LENGUA






                 LES SOLEILS CHANTEURS


Même si nous ne sommes pas tant que ça à aimer cet auteur...
Les disparitions inexplicables
Les accidents imprévisibles
Les malheurs un peu gros
Les catastrophes de tout ordre
Les cataclysmes qui noient et carbonisent
Le suicide considéré comme un crime
Les dégénérés intraitables
Ceux qui s'entourent la tête d'un tablier de forgeron
Les naïfs de première grandeur
Ceux qui descendent le cercueil de leur mère au fond d'un puits
Les cerveaux incultes
Les cervelles de cuir
Ceux qui hivernent à l'hôpital et que leur linge éclaté enivre encore
La mauve des prisons
L'ortie des prisons
La pariétaire des prisons
Le figuier allaiteur de ruines
Les silencieux incurables
Ceux qui canalisent l'écume du monde souterrain
Les amoureux dans l'extase
Les poètes terrassiers
Les magiciens à l'épi
Régnent température clémente autour des fauves embaumeurs du          [travail.


René Char